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Allergologie

Publié le 18 avr 2012Lecture 3 min

L’allergie est une maladie de la barrière épithéliale !

Dr Geneviève Démonet
Un travail mené en Finlande s’est intéressé au rôle de l’épithélium dans les maladies allergiques aiguës et particulièrement dans l’allergie pollinique.
Des tests de provocation nasale ont été pratiqués et des prélèvements d’épithélium ont été effectués sur des patients allergiques au pollen de bouleau et sur des sujets témoins en bonne santé. L’analyse des échantillons obtenus a été réalisée par microscopie, spectrométrie de masse, immuno-histologie et analyses bio-informatiques. Une minute après l’arrivée du pollen de bouleau, l’allergène Bet v 1 était déjà présent à la fois à la surface cellulaire et dans les villosités, dans le cytoplasme, dans les vésicules intracellulaires et aussi dans les noyaux des cellules épithéliales chez les patients allergiques, mais pas chez les sujets sains. Le marquage anti-Bet v 1 dans les biopsies conjonctivales a montré un passage très rapide à travers l’épithélium chez les patients allergiques mais pas chez les sujets témoins. Une spécificité allergénique a été observée. Un test de provocation nasal au pollen de graminées a été pratiqué chez les patients allergiques au pollen de bouleau : aucune entrée de pollen de graminée (Phl p 1) n’a été observée dans les cellules épithéliales. Le mécanisme du transport du pollen de bouleau est inconnu. Cependant, les premières pistes envisagées suggèrent un rôle des cavéoles. Rappelons que les cavéoles sont des régions de la membrane plasmique impliquées dans la compartimentation, la modulation et l'intégration des signaux moléculaires à la surface de la cellule. Lors des doubles analyses par immuno-microscopie électronique en transmission, la cavéoline 2 (mais pas les cavéoline 1 et 3) était présente dans la surface épithéliale conjonctivale avec les mêmes clusters que Bet v 1. Les données transcriptomiques ont montré que l’épithélium sain jouait un rôle important dans la réponse immunitaire vis-à-vis des allergènes polliniques alors que cette réponse était absente dans l’épithélium des patients allergiques. Le transport actif des allergènes à travers l’épithélium pourrait faire partie de la pathogénèse de l’allergie. Il est possible que l’épithélium sain présente une réponse immunitaire forte contre les allergènes polliniques et échappe ainsi à l’apparition de l’allergie. Si l’allergie s’avère, au moins en partie, le résultat d’une hyposensibilité épithéliale, des conséquences majeures pourraient en découler sur les stratégies de prévention et de traitement des pathologies allergiques.

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