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COVID-19

Publié le 29 aoû 2023Lecture 2 min

Une amélioration lente des symptômes à deux ans chez la plupart des patients souffrant de Covid long

Anne CHOUBERT, Toulouse

Une équipe de chercheurs français a récemment démontré dans l’International Journal of Infectious Diseases, trois trajectoires d’évolution du Covid long après l’infection initiale : plus de 90 % des patients ont une amélioration lente de leurs symptômes au cours du temps tandis qu’une faible proportion de patients connaît une amélioration rapide ou des symptômes persistants dans les deux ans suivant l’infection.

Le Covid long est défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant une maladie survenant chez des patients ayant des antécédents d'infection par le SARS-CoV-2 avec des symptômes qui durent au moins deux mois et ne peuvent être expliqués par un autre diagnostic. Des chercheurs français ont ainsi utilisé les données de 2 197 patients issus de la cohorte prospective ComPaRe Covid long (Communauté de Patients pour la Recherche) pour identifier des groupes de patients avec des trajectoires distinctes dans l'évolution du Covid long, jusqu'à deux ans après l'apparition des symptômes. Trois trajectoires ont ainsi été mises en évidence. D’une part, plus de 4 % des patients avaient des symptômes persistants au cours du temps. Ces patients étaient généralement plus âgés, fumeurs et avaient un antécédent de maladie systémique. Ils présentaient plus fréquemment des symptômes de type tachycardie, bradycardie, palpitations, arythmie, paresthésie, bouffées de chaleur, sueurs et intolérance au froid et au chaud, photophobie et/ou phonophobie au cours de la première année suivant l'apparition. Par ailleurs, près de 5 % des patients avaient une amélioration rapide de leurs symptômes au cours du temps. Comparés aux autres trajectoires, ces patients étaient plus jeunes, plus susceptibles de signaler une infection confirmée et de rapporter des douleurs cervicales, dorsales et/ou lombaires (65 %) et des symptômes digestifs tels que des diarrhées (52 %) au cours de la première année suivant l'apparition. Enfin, plus de 90 % des patients avaient une amélioration lente de leurs symptômes au cours du temps. Ces patients étaient plus susceptibles d'avoir des antécédents de maladies fonctionnelles. Selon les auteurs, il s’agit de la première étude qui décrit l'histoire naturelle du Covid long en tenant compte de l'hétérogénéité des patients et de leurs présentations cliniques. Les résultats devraient ainsi contribuer à mieux informer les patients sur l’évolution de leur maladie et comprendre les besoins du système de santé pour répondre à la prise en charge du Covid long.

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