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BPCO

Publié le 12 nov 2020Lecture 2 min

Corticoïdes inhalés dans la BPCO : je les retire ou je les ajoute ?

Colas TCHÉRAKIAN, Hôpital Foch, Suresnes

Cela fait plus de 20 ans que l’on cherche à trancher (avec passion) cette question (Calverley PMA. Thorax 1999). Avec plusieurs millions de patients BPCO en France, cela représente un enjeu de santé publique. Alors les CSI, bénéfiques ou néfastes ?

Depuis 20 ans, beaucoup d’études ont essayé de répondre à cette question (Celli BR et al. NEJM 2019). Les connaissances ont indubitablement progressé, permettant d’aboutir à des recommandations européennes en 2020 (https://erj.ersjournals.com/content/ erj/early/2020/03/17/13993003.00351-2020.full.pdf), qui se rapprochent par certains points des recommandations américaines de GOLD (https://goldcopd.org/wp-content/uploads/2019/12/ GOLD-2020-FINAL-ver1.2-03Dec19_WMV.pdf), et des recommandations américaines de l’ATS (https://www.atsjournals.org/ doi/pdf/10.1164/rccm.202003-0625ST). Les points communs les plus importants : La reconnaissance d’une possibilité d’asthme associé à la BPCO, qui implique d’utiliser de facto une corticothérapie inhalée. La reconnaissance de l’éosinophilie sanguine comme un biomarqueur fiable pour identifier les patients répondeurs à la corticothérapie. Les chiffres clés : Pas de réponse aux CSI à attendre en dessous de 100 éosinophiles/ ml. Une bonne probabilité de réponse au-dessus de 300 éosinophiles/ ml. Entre les deux à juger au cas par cas, en fonction du profil exacerbateur. Peut-on sevrer sans risque un patient de corticoïdes inhalés un patient non exacerbateur avec < 100 éosinophiles/ml ? Oui, si vous proposez un traitement bronchodilatateur de longue durée en remplacement de l’association fixe. Les différences : C’est surtout dans la façon d’énoncer les recommandations. Les recommandations européennes insistent fortement sur le retrait des corticothérapies inhalées chez les patients ayant moins de 300 éosinophiles, pour minimiser les risques d’effets secondaires. En conclusion, petit à petit, on avance sur le profil de patient BPCO pouvant tirer un bénéice de la corticothérapie inhalée. L’éosinophilie devient un biomarqueur central dans la BPCO comme dans l’asthme.

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