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Publié le 24 aoû 2011Lecture 3 min

Plus d’eczéma chez les filles après la puberté !

Dr Geneviève Démonet
L’histoire naturelle de la dermatite atopique était connue jusqu’ici par les évaluations rétrospectives d’études transversales. La prévalence de la maladie particulièrement forte dans la petite enfance décroîtrait progressivement vers la puberté. L’évolution de l’eczéma n’est cependant pas toujours linéaire selon les résultats de l’étude prospective MAS (Etude Multicentrique sur l’Allergie en Allemagne) menée sur 1314 enfants et leurs parents avec un suivi de 19 ans. Les enfants et leurs parents ont été vus à 13 reprises. Un questionnaire rempli par les parents a recherché la présence d’un eczéma (diagnostiqué par un médecin) dans l’année écoulée mais aussi de co-morbidités allergiques. Les enfants étaient ensuite examinés avec quantification du SCORAD (SCORre de la Dermatite Atopique). Un dosage d’IgE spécifiques d’aéroallergènes et d’aliments communs permettait enfin la recherche d’une sensibilisation allergénique à 8 moments différents dans le temps. Dans cette étude, conformément à l’opinion habituelle, la prévalence auto-rapportée des symptômes d’eczéma dans l’année écoulée décroissait de la petite enfance à la puberté aussi bien chez les garçons que chez les filles : elle était de 26,2 % chez les garçons et de 26,2 % chez les filles à l’âge de 3 ans, de 21,7 % et 26,1% à 5 ans, de 7,6 % et 11,3 % à 10 ans et de 7,0 % et 8,8 % à 15 ans. Par contre, l’évaluation d’un peu plus de la moitié des participants à ce travail, soit 720 visites effectuées à l’âge de 20 ans, montre une prévalence stable des symptômes d’eczéma dans l’année écoulée chez les garçons (7,2 %) mais une forte augmentation chez les filles (14,5 %). Parmi les adolescents symptomatiques à l’âge de 15 ans, 42 % des garçons et 39 % des filles n’avaient plus de symptômes 5 ans plus tard. D’un autre côté, environ 45 % des jeunes hommes et 56 % des jeunes filles symptomatiques à 20 ans ne l’étaient pas à l’âge de 15 ans. Des facteurs environnementaux et hormonaux jouent probablement un rôle dans la survenue de l’eczéma à l’adolescence et à l’âge adulte et pourraient expliquer la différence d’évolution de la maladie entre filles et garçons.
L’histoire naturelle de la dermatite atopique était connue jusqu’ici par les évaluations rétrospectives d’études transversales. La prévalence de la maladie particulièrement forte dans la petite enfance décroîtrait progressivement vers la puberté.  L’évolution de l’eczéma n’est cependant pas toujours linéaire selon les résultats de l’étude prospective MAS (Etude Multicentrique sur l’Allergie en Allemagne) menée sur 1314 enfants et leurs parents avec un suivi de 19 ans. Les enfants et leurs parents ont été vus à 13 reprises. Un questionnaire rempli par les parents a recherché la présence d’un eczéma (diagnostiqué par un médecin) dans l’année écoulée mais aussi de co-morbidités allergiques. Les enfants étaient ensuite examinés avec quantification du SCORAD (SCORre de la Dermatite Atopique). Un dosage d’IgE spécifiques d’aéroallergènes et d’aliments communs permettait enfin la recherche d’une sensibilisation allergénique à 8 moments différents dans le temps. Dans cette étude, conformément à l’opinion habituelle, la prévalence auto-rapportée des symptômes d’eczéma dans l’année écoulée décroissait de la petite enfance à la puberté aussi bien chez les garçons  que chez  les filles : elle était de 26,2 % chez les garçons et de 26,2 % chez les filles à l’âge de 3 ans, de 21,7 % et 26,1% à 5 ans, de 7,6 % et 11,3 % à 10 ans et de 7,0 % et 8,8 % à 15 ans. Par contre, l’évaluation d’un peu plus de la moitié des participants à ce travail, soit 720 visites effectuées à l’âge de 20 ans, montre une prévalence stable des symptômes d’eczéma dans l’année écoulée chez les garçons (7,2 %) mais une forte augmentation chez les filles (14,5 %). Parmi les adolescents symptomatiques à l’âge de 15 ans, 42 % des garçons et 39 % des filles n’avaient plus de symptômes 5 ans plus tard. D’un autre côté, environ 45 % des jeunes hommes et 56 % des jeunes filles symptomatiques à 20 ans ne l’étaient pas à l’âge de 15 ans. Des facteurs environnementaux et hormonaux jouent probablement un rôle dans la survenue de l’eczéma à l’adolescence et à l’âge adulte et pourraient expliquer la différence d’évolution de la maladie entre filles et garçons.

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