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Dermato - Allergo

Publié le 15 juin 2008Lecture 4 min

Dermatite atopique : ce que l’on ne savait peut-être pas encore

Dr Claire Boilon

Différentes communications sur la dermatite atopique (DA) au cours de ce congrès ont évoqué quelques « nouvelles » particularités épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques en la matière.  Pas d’influence des PM10 Le potentiel toxique des microparticules atmosphériques de diamètre inférieur à 10 microns (PM10) sur l’arbre respiratoire a été largement étudié…et démontré. Qu’en est-il pour la dermatite atopique ? L’Austrian Federal Environment Agency a étudié 657 enfants dont 40 % vivaient dans une atmosphère à haute teneur en PM10.  La fréquence de la dermatite atopique s’est révélée similaire dans les deux groupes soit 6,4 %. Une DA sous forme d’eczéma nummulaire La dermatite atopique peut-elle revêtir la forme d’un eczéma nummulaire ?  La réponse semble être affirmative si l’on en croit les résultats d’une étude menée sur 49 enfants chez lesquels des antécédents familiaux d’allergie ont été retrouvés dans 86 % des cas.  L’eczéma nummulaire a pu être été considéré comme une forme clinique de DA pour 80 % d’entre eux en appliquant les critères d’Hanifin et Rajka et pour 60 % d’après les UK Working Party Criteria.  Les patch-tests se sont révélés positifs dans 64 % des cas, tous à la poussière de maison. Les prick-tests étaient également positifs et les IgE élevées pour 46 % des sujets.  Les prélèvements bactériologiques sont tous revenus négatifs, ce qui élimine une étiologie infectieuse, évoquée par le passé pour ce type d’eczéma. Qualité de vie différente pour les filles et les garçons Les répercussions de la DA sur la qualité de vie dépendent de l’âge et du sexe, selon une étude chinoise qui a porté sur 70 garçons et 63 filles de 5 à 16 ans.  La qualité de vie était évaluée par le CDLQI (Children Dermatology Life Quality Index).  Les principaux facteurs altérant celle-ci étaient le prurit (50 %), les troubles du sommeil (47 %), la contrainte des traitements (38 %) et la restriction de la pratique du sport et de la piscine (29 %).  Les difficultés relationnelles n’étaient évoquées que dans 10 % des cas.  Les filles avaient davantage de problèmes avec les vêtements et les chaussures que les garçons (risque relatif, RR 2,86).  Le prurit et les troubles du sommeil étaient plus fréquents chez les enfants plus jeunes de moins de 10 ans (RR 2,3).  La même équipe a montré l’existence d’une corrélation entre les scores cliniques et les données biométrologiques (hydratation, perte insensible en eau  PIE de la face interne des avant-bras).  Les deux sont corrélés à la sévérité à long terme de la dermatose et la PIE à la qualité de vie. Efficacité du traitement d’entretien par le tacrolimus Une étude américaine randomisée présentée au cours de ce congrès a établi l’efficacité du traitement d’entretien par le tacrolimus dans la DA. Après une phase de traitement d’attaque par tacrolimus ou corticoïdes, 105 enfants ont été randomisés en deux groupes : tacrolimus 0,03 %, 3 fois par semaine ou véhicule pendant 40 semaines.  Le nombre moyen de jours sans poussée a été de 174 sous tacrolimus contre 107 sous véhicule (p=0,0008).  Le délai moyen avant la première poussée était plus long sous tacrolimus (116 jours) que sous véhicule (31 jours ; p=0,043).  Le nombre moyen de jours en poussées était réduit sous tacrolimus (47 jours) par rapport au véhicule (76) (p=0,041).  Au maximum, 3 poussées ont été observées sous traitement vs 6 sous placebo.  L’incidence  des effets secondaires a été similaire dans les deux groupes.  Ainsi, l’application préventive et intermittente de tacrolimus 0,03 % à long terme dans la DA de l’enfant permet-elle de stabiliser la maladie.

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