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Pneumologie

Publié le 15 juil 2012Lecture 2 min

Les techniques de désencombrements bronchiques

Dr Béatrice Jourdain

A l’aune de la médecine fondée sur les preuves, une session entière a été consacrée à examiner l’apport des différentes techniques de désencombrements bronchiques et leurs indications respectives.

La première communication concernait les techniques manuelles de drainage. A partir d’une analyse difficile d’une littérature très disparate, on peut retenir que les résultats du drainage postural, des vibrations manuelles ou de la percussion thoracique manuelle sont généralement décevants. En revanche, les techniques d’augmentation du flux expiratoire, l’ELTGODL (Expiration Lente Totale Glotte

Ouverte en Décubitus Latéral) et le drainage autogène sont efficaces. Les études  manquent également sur les techniques instrumentales d’aide au désencombrement bronchique et les recommandations sont difficiles à établir. Ainsi les techniques utilisant la spirométrie incitative, recommandées en 2000 (niveau III, consensus d’experts) semblent finalement peu efficaces, surtout si elles sont employées seules. Des données suggèrent que, pendant la kinésithérapie respiratoire, l’adjonction d’une ventilation non invasive diminuerait les désaturations et faciliterait le travail musculaire chez les malades avec une réserve ventilatoire très abaissée. Dans un autre domaine, celui de l’encombrement chez les  patients atteints de sclérose latérale amyotrophique, les thérapies à base de vibrations mécaniques apportent une aide à la production d’une toux efficace. Les techniques d’hyperinsufflation sont particulièrement utiles chez les patients atteints de maladie neuromusculaire et la récente méthode d’insufflation-exsufflation apparaît prometteuse, sauf pour les malades souffrant d’un déficit ventilatoire obstructif. Enfin, on retiendra l’accent mis sur les multiples bénéfices offerts par la mobilisation précoce des malades, en réanimation comme ailleurs. Concernant les indications de chacune de ces techniques, il apparaît plus judicieux pour le dernier orateur, G. Reychler, de se référer à une situation clinique et à ses conséquences sur la physiologie respiratoire, plutôt qu’à une pathologie donnée dont l’expression peut parfois être très différente d’un malade à un autre. Pas de rigidité donc dans le choix d’une méthode, mais une bonne compréhension de la physiopathologie, et un suivi individuel attentif de la tolérance, de la faisabilité et de l’efficacité pour chaque patient.

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