Colas TCHÉRAKIAN, Hôpital Foch, Suresnes
L’histoire raconte le premier bug du super calculateur Mark II le 9 septembre 1947, à 15h45 précisément. Cet ordinateur de 5 tonnes mesurait 15 mètres de long sur 3 mètres de large et 2 mètres 50 de hauteur. Il lisait des cartes perforées et produisait plus de chaleur que de résultats. Cette chaleur attira un papillon de nuit (bug chez les Anglo-Saxons) qui s’infiltra dans la machine et la fit planter. C’était le premier bug identifié. L’informaticienne Grace Hopper, quand elle l’a retrouvé, l’a scotché dans son carnet de bord sous le titre « premier bug identifié ».
Mais « bug » désigne également les bactéries et les virus chez nos amis Anglo-Saxons. Et le bug de l’an 2020, c’est définitivement le SARS-CoV-2. Et pour le moins, il a fait planter le monde entier. L’image du mois d’OPA (plus spécifiquement de l’année 2020) montre ici l’entrée du bug dans nos vies. Pour le coup on observe, comme pour le premier bug avec le papillon de nuit, un effet papillon du bug de 2020. Mais 2020, c’est juste le début. Les « vagues » et leurs effets par ricochet sur tous les aspects de notre vie (sociale, économique) n’ont pas fini de revenir. On ne manquera pas de voir l’effet sur nous, les soignants.
Est-ce qu’au moins cette catastrophe aura réussi à replacer la santé et le système de soins au centre des préoccupations des politiques ?