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Dermato - Allergo

Publié le 08 oct 2008Lecture 3 min

Traitement de la DA : les dernières données

Dr Claire Boilon

L’évolution des conceptions en matière de physiopathologie de la dermatite atopique et en particulier la reconnaissance de l’implication décisive d’une anomalie de la barrière cutanée amène à revoir les effets des traitements disponibles à ce niveau. Mais il faut également évaluer les résultats des thérapeutiques les plus récentes. Effets comparés du pimécrolimus et des corticoïdes topiques sur la peau Les corticoïdes provoquent une atrophie cutanée en inhibant la prolifération cellulaire ce qui n’est pas le cas des inhibiteurs de la calcineurine.  En microscopie électronique, le pimécrolimus est capable de réparer la barrière cutanée alors que les corticoïdes la rompent et désorganisent les couches lipidiques.  L’extrusion des corps lamellaires est normal sous pimécrolimus et diminuée sous bétamethasone.  Le pimécrolimus et les corticoïdes empêchent la pénétration des colorants, le dernier certainement en raison de son effet vaso-constricteur. L’expression des peptides anti-microbiens est diminuée avec les deux types de molécules mais davantage sous corticoïdes..  Les deux ont également les mêmes effets sur l’hydratation, le prurit, la différentiation épidermique.  Au total, le pimécrolimus apparaît plus bénéfique pour l’équilibre de la barrière cutanée que les corticoïdes locaux. Prise en charge de la DA modérée à sévère : où en est-on ? Les biothérapies n’obtiennent que des résultats décevants dans la dermatite atopique : 6 cas d’améliorations observées parmi 12 patients traités par efalizumab, seulement deux sur neuf sous infliximab, échec chez deux patients avec l’étanercept, 3 améliorations légères observées sous alefacept (sur 9 malades). Dans une étude ouverte le méthotrexate a amenée une régression des lésions de plus de 50 % chez 7 des 12 patients traités ce qui en fait un bon traitement de deuxième ligne des DA sévères. Un autre essai où le méthotrexate a été utilisé à la posologie de 10 à 20 mg/semaine pendant 3 mois a permis d’observer six rémissions complètes (sur 9 cas traités). Peu d’études randomisées ayant évalué la ciclosporine sont disponibles.  Le tacrolimus en traitement d’entretien, 3 fois par semaine pendant 40 semaines, dans une étude randomisée sur 383 patients, a allongé le délai sans poussée à 177 jours (vs 134 sous véhicule). Le pimécrolimus appliqué dès le début de chaque poussée semble permettre de réduire fortement la consommation de corticoïdes.

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