Recommandations sur la surveillance médicale des travailleurs du bois et sur le dépistage des adénocarcinomes nasosinusiens professionnels

Une revue de la littérature (150articles) établie par quatre sociétés savantes a permis d’actualiser les recommandations interprofessionnelles nationales qui dataient de 1995. Elles devront être réactualisées dans 5 ans, à partir des données épidémiologiques, cliniques et endoscopiques recueillies. Le risque d’apparition d’un adénocarcinome augmente avec la durée, l’intensité de l’exposition aux poussières de bois et avec la latence (durée écoulée depuis le début de l’exposition) (niveau de preuve 1). Il est élevé dès la première année d’exposition (niveau 2). Il n’est actuellement pas pertinent de distinguer la nature du bois, ni la répartition granulométrique des poussières (niveau 3). Tout travailleur exposé aux poussières de bois plus de 12 mois cumulés, lors de tâches d’usinage ou de tâches l’exposant à une concentration supérieure à 1mg/m3/8 h devra bénéficier, au-delà de la trentième année après le début de l’exposition, d’une consultation ORL avec nasofibroscopie tous les ans. Dans le cadre de dépistage d’adénocarcinome nasosinusien, la radiographie de sinus, la tomodensitométrie, ou l’IRM ne sont pas recommandées.