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ORL

Publié le 03 juin 2012Lecture 2 min

En savoir plus sur le syndrome de Lemierre

Dr Julie Perrot
Ce sont 9 cas de syndrome de Lemierre que des auteurs de Grenoble ont passé en revue afin d’en préciser les caractéristiques cliniques, bactériologiques, radiologiques et thérapeutiques. Il s’agit selon ces auteurs de la série de cas la plus vaste décrite, en dehors de celle, princeps, de Lemierre en 1936.
L’étude, monocentrique, menée en CHU, s’est fondée sur l’examen rétrospectif des dossiers médicaux des 9 patients, hospitalisés entre 1998 et 2010, ayant eu un syndrome de Lemierre documenté bactériologiquement, par prélèvements pharyngés, d’abcès, par hémocultures, et par scanner cervico-thoracique avec injection.   Une triade associant infection oropharyngée, thrombose septique jugulaire et emboles septiques : une urgence diagnostique Dans cette population d’étude, âgée de 32 ans en moyenne, à très forte prédominance masculine (8 hommes), tous les patients avaient eu une infection oro-pharyngée, avec abcès para-amygdalien chez 5 ; les prélèvements ayant isolé Fusobacterium dans 3 cas. Tous les patients avaient une thrombose, 5 de la veine jugulaire interne, 4 d’une de ses branches. Tous avaient des emboles septiques : abcès pulmonaires, bilatéraux, chez tous, associés dans 2 cas à d’autres localisations septiques : abcès articulaires, hépatiques, osseux.   Une urgence thérapeutique Un patient (11 % des cas) est décédé. Quatre patients (44 %) ont été hospitalisés en réanimation, en moyenne 32 jours durant. Les 9 patients de cette série ont reçu une antibiothérapie à large spectre pendant 4 à 6 semaines, associée, chez 4 d’entre eux, à un traitement anticoagulant. Le drainage chirurgical, effectué en cas d’abcès pharyngé, cervical ou médiastinal, a été réalisé chez 8 patients. Cette étude attire l’attention sur un syndrome rare mais grave, mettant en jeu le pronostic vital : le syndrome de Lemierre caractérisé par une thrombophlébite septique de la veine jugulaire interne ou de ses branches, faisant suite à une infection oropharyngée (souvent à Fusobacterium), et source d’emboles septiques. R. Tourniaire et coll. insistent sur l’urgence : « Tout retard au diagnostic et au traitement sont à l’origine d’une augmentation de la mortalité ».

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