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Société

Publié le 27 fév 2024Lecture 2 min

Les JO 2024, avec un 4 comme 4 étages

Colas TCHÉRAKIAN, Hôpital Foch, Suresnes

En respirant plus de 20 000 fois par jour nos 10 000 litres d’air quotidien, on en oublierait presque que bien respirer n’est pas si simple. Les maladies respiratoires, on ne cesse de le répéter, touche plus de 8 millions de Français. Certains d’entre eux ont connu la dyspnée, cet essoufflement perçu comme anormal. La dyspnée est fréquente, elle a été ressentie par 36 % de Français dans l’année et 6 % la ressentent au quotidien(1).

Il est vrai que pour bien respirer, il faut une chaîne intacte, qui va de la commande cérébrale jusqu’à la mitochondrie, en passant par les globules rouges, les poumons et le cœur. Un seul maillon de la chaîne dysfonctionne et la dyspnée apparaît. Il n’est d’ailleurs pas rare que les maillons dysfonctionnent de concert, avec un effet domino. Par exemple, l’asthme est très fréquemment associé à une hyperventilation inappropriée (SHV ou syndrome d’hyperventilation) et souvent également associée à une carence martiale, qui aggrave la situation (même sans anémie). Et, d’expérience, si vous ne corrigez pas toutes les causes, vous n’obtiendrez pas le bénéfice escompté sur la dyspnée. Si l’on parle du SHV, il faut rappeler que c’est la cause la plus fréquente de dyspnée du sujet jeune (mais toujours cause d’élimination), qui touche jusqu’à 10 % de la population(2). Eh bien, pour améliorer le SHV vous devez… déboucher le nez ! Car oui, le nez bouché favorise l’apparition et l’entretien des respirations dysfonctionnelles. Et la première cause d’obstruction nasale… c’est l’allergie. On comprend pourquoi notre mensuel s’appelle OPA ! Si l’on quitte la dyspnée et que l’on revient à l’essoufflement c’est le manque d’activité physique, cause de déconditionnement, qui est la première cause « d’essoufflement » au quotidien. Alors, l’année du souffle c’est 2024, avec un 4 comme 4 étages. Car monter 4 étages en moins d’une minute est associé à de bonnes performances physiques, une mortalité cardiaque et par cancer réduite. À l’inverse, nécessiter plus d’une minute et trente secondes, surtout en cas de dyspnée, est associée à une capacité insuffisante à l’exercice et doit faire réaliser des explorations. À vos chronomètres ! Alors, en 2024, on respire tous à pleins poumons… par le nez !

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