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Allergologie

Publié le 17 mar 2014Lecture 2 min

Quelle est l’évolution de la rhinite allergique locale ?

Dr Geneviève Démonet, Paris
Près de 26 % des patients présentant une rhinite ont une rhinite allergique locale. Cette pathologie ayant été identifiée récemment, son évolution est mal connue. On ignore en particulier si la rhinite allergique locale est une forme indépendante de maladie allergique ou s’il s’agit du premier stade d’une rhinite allergique systémique.
Un travail a été mené en Espagne pour préciser l’histoire naturelle de la rhinite allergique locale. Cette étude a permis l’inclusion de 194 adultes présentant une rhinite allergique locale mais aussi de 97 adultes sains tous suivis pendant 10 ans. Le diagnostic de rhinite allergique locale a été porté sur la positivité d’un test de provocation nasal avec au moins un aéroallergène. Le test de provocation a été répété après 5 ans puis 10 ans d’évolution. Le suivi annuel comportait un questionnaire démographique et clinique, ainsi que la pratique d’une spirométrie, de prick-tests cutanés et d’un dosage d’IgE spécifiques vis-à-vis des aéroallergènes communs. Les premiers résultats, après 5 ans d’évolution, ont été communiqués. La plupart des patients ayant une rhinite allergique locale étaient des femmes non fumeuses présentant une rhinite persistante perannuelle modérée à sévère. À l’inclusion dans l’étude, 52,3 % des patients avaient une conjonctivite associée et 18,8 % un asthme associé. L’allergène en cause, détecté par le test de provocation nasal, était l’acarien D. pteronyssimus dans 51,1 % des cas. Après 5 ans d’évolution, une aggravation de la rhinite avec augmentation de la durée et de la sévérité des symptômes a été mise en évidence chez 26,2 % des patients, une apparition d’une conjonctivite associée chez 7,9 % et d’un asthme chez 5,6 %. Une atopie systémique a été détectée par la positivité des prick-tests cutanés et/ou d’IgE spécifiques chez 6,81 % des patients ayant une rhinite allergique locale mais aussi chez 4,5 % du groupe contrôle (la différence n’étant pas significative). Ces résultats montrent une proportion similaire de patients ayant une rhinite allergique locale et de sujets sains développant une rhinite allergique systémique. Ce travail suggère par conséquent que rhinite allergique locale et rhinite allergique systémique sont deux entités distinctes et non pas deux étapes de la même maladie. Il faut attendre la confirmation par les résultats à 10 ans…

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