HPV : vaccinons les jeunes !

Et dire que ces cancers sont évitables ! Il existe en effet une vaccination efficace et sûre. Efficace, car la vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections HPV. Il s’agit de l’une des seules vaccinations existantes pour prévenir la survenue de lésions précancéreuses et de cancers. Sûre, car avec près de 500 millions de personnes vaccinées dans le monde et plus de 15 ans de recul, le vaccin a fait la preuve d’une très bonne tolérance et d’un profil de sûreté excellent. Néanmoins, en 2022 en France, seulement 41 % des jeunes filles ont un schéma vaccinal complet, et uniquement 8 % des jeunes garçons. À partir de la rentrée scolaire 2023, une vaste campagne de vaccination contre les HPV a été proposée gratuitement dans les collèges aux élèves âgés de 11 à 14 ans (l’OMS le recommande dès l’âge de 9 ans !), avec l’autorisation parentale. Ainsi, à partir du mois d’octobre la vaccination va être proposée dans les établissements publics et privés. Le vaccin Gardasil 9® sera administré avec deux doses à 6 mois d’intervalle. Aucun rappel n’est nécessaire par la suite. Pour les adolescents de plus de 14 ans, il est possible de se vacciner jusqu’à 19 ans mais trois doses sont alors nécessaires. Mais attention, le vaccin ne protège pas contre tous les types d’HPV responsables du cancer du col de l’utérus. Chez les femmes, le dépistage par frottis tous les 3 ans entre 25 à 65 ans reste donc toujours nécessaire. Et pour les adultes de moins de 45 ans, il est encore possible de se faire vacciner, mais à ses frais (le coût est d’environ 300 €). Dans ce cas, l’efficacité est très intéressante en cas de vie sexuelle non démarrée, et peut être intéressante en cas de vie sexuelle active mais avec peu de partenaires, et donc une probabilité de ne pas avoir rencontré tous les types de papillomavirus. Alors oui, vaccinons les jeunes filles et les jeunes garçons !